
Faire vivre nos commerces de proximité





Rideaux métalliques baissés, carreaux de plâtre, façades décrépies… En France, seulement 15 % des dépenses en magasin s’effectuent dans le centre-ville. Résultat, de nombreuses villes se retrouvent avec des locaux commerciaux vides et des rues désertes. Cette progression touche particulièrement les petites villes (- 50 000 hab) et les villes moyennes (de 50 à 100 000 hab), avec des taux de vacance au-delà de 10 %, soit le seuil considéré comme critique par le Procos (Fédération pour la promotion du commerce spécialisé). Ce phénomène de dévitalisation réside dans la combinaison de la perte d'activités et d'emplois associés, de la perte de population, et du corollaire de ces effets, l’augmentation de l’insécurité.
Le taux moyen de la vacance commerciale en centre-ville, est passé de 7,2 % en 2012 à 10,6 % en 2024. Or, les commerçants contribuent à l’animation des centres, ils offrent un service de proximité en évitant les déplacements vers les grandes surfaces de périphérie qui à l’inverse ont vu s'implanter ces dernières années des galeries commerciales géantes.
Nos mesures pour porter cette ambition :

Le soutien à l’activité économique des centres ville peut être directement porté par les Mairies, par exemple, avec la création de foncières communales en mobilisant le droit de préemption afin de proposer des loyers réduits pour encourager l’installation de nouveaux commerçants. Bien qu’elles se fassent de façon diffuse et au gré des opportunités, les préemptions restent le meilleur levier à la main des élus locaux. Ce dispositif peut s’appliquer aussi pour l’installation des commerces éphémères.
L’accompagnement administratif et financier par les communes est envisageable via un “pack revitalisation commerciale” comprenant une aide aux démarches administratives et un soutien économique pour compenser les charges fiscales ou sociales (subvention ou prêt à taux zéro). En effet, de nombreuses communes souffrent d’un déficit d'ingénierie et d’accompagnement qui réduit la capacité d’action des maires.
La création d’un « label commerce local responsable » a permis à certaines villes de réussir le pari de créer une culture de la consommation locale. Ce dispositif, soutenu par la banque des territoires pour accompagner le développement de l’artisanat et le commerce local connaît un succès continue avec un catalogue de 95 produits labellisés en 2024.
Les mairies peuvent trouver un relais efficace auprès d’acteurs associatifs spécialisés pour dynamiser leur centre ville.
Il est aussi possible de maintenir l’activité des commerçants en faisant évoluer leur relation directe avec les clients, via la création d’une plate-forme de vente en ligne pour les commerces locaux avec un système de récompense et de livraison groupée. L’exemple de la ville de Calais nous montre que c’est possible (monshoppingcestcalais.fr). La ville encaisse les recettes et les reverse aux commerçants.

Pour faire revenir nos concitoyens en centres villes passe par une amélioration et une simplification de l’offre de transport. Instaurer la gratuité des transports publics les samedis ou lors de journées promotionnelles, pendant les fêtes etc est un levier pour augmenter la fréquentation des centres-villes.
Pour faire revenir les clients en centre ville, des villes se sont appuyées sur un système de cashback local. Le principe est très simple : consommer local permet de faire des économies tout en soutenant les commerçants de proximité. Le principe est simple : chaque achat effectué chez un commerce partenaire, génère 5 % de la somme dépensée sous forme de crédit, directement utilisable dans les autres boutiques partenaires.



