Le besoin d’une Europe unie et souveraine en matière de santé est devenu une évidence avec la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire a ainsi donné un coup d’accélérateur à l’intégration européenne en matière de santé, à la fois sur le plan de la solidarité entre les États européens et dans la nécessité de renforcer la souveraineté stratégique européenne en matière sanitaire. La France a d’ailleurs largement contribué à la construction d’une nouvelle Europe de la santé grâce au travail législatif réalisé par Véronique Trillet-Lenoir.
Une réponse rapide et coordonnée face à la pandémie
Au-delà du soutien financier de 540 milliards d’euros apporté aux États membres pour soutenir leurs dispositifs d’aides sociales, l’Europe a permis de protéger les citoyens européens face à la pandémie COVID-19, en partageant près de 530 millions de doses de vaccin, devenant ainsi le continent produisant le plus de vaccins à technologie ARN messager au monde.
Pendant la crise, l’Europe s’est également mobilisée de façon concrète à l’international pour l’approvisionnement en vaccins anti-Covid-19 sur le continent africain (12 des 20 pays bénéficiaires), la formation du personnel médical et le renforcement des capacités d’analyse et de séquençage (transfert de la technologie ARNm, déploiement en urgence de ponts aériens humanitaires…). L’Union européenne a ainsi été le premier donateur mondial de vaccins.
C’est grâce à cette réponse coordonnée que nous avons pu fournir une protection sanitaire et financière à tous les européens. Selon l’OMS, au moins 1,4 million de vies ont été sauvées en Europe grâce aux vaccins contre le Covid-19.
Pourtant, en avril 2020, le RN et LFI ont voté contre la résolution sur une action coordonnée de l’Union pour combattre la pandémie de COVID-19 et ses conséquences, qui permet de créer une force européenne de santé afin de réagir de manière commune aux crises sanitaires.
Une souveraineté stratégique européenne en matière sanitaire
La crise COVID-19 a également contribué à la prise de conscience de l’urgence de renforcer notre souveraineté stratégique européenne en matière sanitaire, afin de limiter notre dépendance pour l’approvisionnement de produits à forts enjeux de santé publique. La France est ainsi membre coordinateur du PIIEC santé, projet européen d’innovation pour rendre la production de médicaments plus compétitive et plus verte sur les sites productifs européens. La plus grande avancée vers une Union européenne du médicament est la révision du mandat de l’agence européenne du médicaments (EMA) afin de prévenir et gérer toute pénurie future de médicaments. Le «paquet pharmaceutique » permettra également de renforcer notre résilience commune, notamment grâce à l’action de notre Députée Catherine Amalric.
Un nouveau programme budgétaire « EU4Health » pour la santé doté de 5,3 milliards d'euros pour la période 2021-2027
Après la pandémie de Covid-19, le programme Santé rebaptisé “EU4Health” doit permettre de mieux préparer les systèmes de santé de l'Union européenne à affronter les menaces futures.
Un plan européen d’urgence sanitaire
Après avoir tiré les leçons de la crise Covid-19, l’Europe s’est réarmée pour répondre plus efficacement aux crises sanitaires :
- Adoption du Paquet santé, renforçant les capacités des agences européennes de santé (EMA – Agence Européenne du Médicament - et ECDC - Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) et instaurant une coordination des stratégies de préparation et de réaction aux futures menaces transfrontières graves pour la santé
- Création de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA)
- Renforcement des investissements dans le secteur européen des soins
- Amélioration de la formation des professionnels de santé en matière de prévention
- Rétablissement d’une souveraineté pharmaceutique européenne
Un nouveau plan d’action contre le cancer en 2021 doté de 4 milliards d’euros
L’Europe apporte un soutien financier aux États pour renforcer leurs campagnes de dépistage, le volet recherche et tout le circuit du médicament :
- Améliorer la détection précoce du cancer en visant une participation de 90 % de la population aux dépistages du cancer du sein, de la prostate, du col de l’utérus et du côlon d'ici à 2050
- Garantir l'égalité d’accès au diagnostic et au traitement du cancer en proposant une plateforme européenne pour améliorer l’accès aux médicaments anticancéreux et soutenir la formation inter-spécialités des professionnels de santé
- Améliorer la qualité de vie des patients en assurant un accès à la protection sociale et en garantissant l’égalité d’accès aux services financiers, y compris aux assurances
Une meilleure protection de la santé au travail
La révision de la directive pour mieux protéger les travailleurs contre l’amiante impose de nouvelles règles visant à protéger les travailleurs de l’UE contre les risques sanitaires liés à l’amiante et à améliorer sa détection précoce. La directive divise ainsi par 10 le niveau d'exposition autorisé aux fibres d’amiante. L’adoption des directives contre les agents mutagènes et cancérigènes permet également de mieux protéger la santé des travailleurs européens.
Une Seule Santé « One Health »
En imposant des exigences sanitaires et environnementales ambitieuses à l’intérieur de son marché et vis-à-vis des importations en provenance du reste du monde, nous agissons également en Européens pour la santé humaine et environnementale, qui restent intimement liées :
- Création d’un instrument européen de lutte contre la déforestation importée, qui demeure un facteur de risque de l’émergence de zoonoses
- Renforcement de sexigences environnementales et sociales dans les accords commerciaux